Ce congrès international est organisé sous l’égide de l’IUFM Midi-Pyrénées, école interne de l’université Toulouse 2, et il est soutenu par [1]:
– l’UMR EFTS (Éducation, Formation, Travail, Savoirs) ;
– la commission recherche de l’IUFM, et notamment le pôle de convergence CCLEPODI (Curricula Compétences Langage Évaluation Polyvalence Didactiques des disciplines Interdisciplinarité) ;
– le département MEFST de l’IUFM (Métiers de l’enseignement et de la formation en sciences et technologies) ;
– le conseil scientifique de l'Université de Toulouse II-Le Mirail ;
– l'ARDM (Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques).
– La Région Midi-Pyrénées
L’intérêt scientifique du congrès
La théorie anthropologique du didactique occupe aujourd’hui une place déterminante dans la recherche en didactique. Trois congrès internationaux ont été organisés sur ce sujet. Le premier s’est tenu à Baeza (Espagne) en octobre 2005, le deuxième a eu lieu à Uzès (France) en novembre 2007 et le troisième à Sant Hilari Sacalm (Espagne) en janvier 2010. Les actes de ce 3e congrès, organisé sous l’égide et avec le patronage du CRM (Centre de recerca matemàtica) de Barcelone, viennent de paraître. À l’instar des précédents, ce quatrième congrès doit permettre de réunir les chercheurs qui travaillent ou souhaitent travailler [2] dans le cadre de la TAD, avec pour objectifs :
– d’établir un bilan d’ensemble des résultats et des avancées de la TAD, bilan qui concerne la recherche fondamentale comme les travaux sur le développement des systèmes d’enseignement et de formation ;
– d’élaborer un programme de recherche autour des problèmes ouverts les plus pertinents, qu’ils soient relatifs aux difficultés affectant les systèmes éducatifs ou qu’ils portent sur le développement de la didactique comme discipline scientifique ;
– d’identifier et étudier les problèmes spécifiques soulevés par l’extension à d’autres champs des outils conceptuels et méthodologiques de la TAD.
Ce 4e congrès devrait revêtir une importance notable pour des raisons symboliques autant que scientifiques. D’une part, l’attribution à Yves Chevallard de la médaille Hans Freudenthal (qui lui sera remise à Séoul au congrès ICME 2012) marque exemplairement le rôle éminent de ce programme de recherche dans le panorama mondial de la recherche en didactique des mathématiques [3]. D’autre part, il devrait notamment permettre d’étudier les conditions et les contraintes déterminant la crise historique actuelle qui, en nombre de pays, touche l’enseignement scolaire et universitaire, à propos de savoirs « classiques » (des sciences physiques et chimiques à l’archéologie en passant par les mathématiques) autant que de savoirs de constitution plus récente (comme la muséologie, ou le développement durable, etc.). Cette crise va en effet de pair avec une minoration apparemment systématique, par les responsables de tous niveaux, des apports de la recherche en didactique, qui restent encore largement méconnus.
[1] IUFM : institut universitaire de formation des maîtres ; UMR : unité mixte de recherche ; CCLEPODI : Curricula, compétences, langage, évaluation, polyvalence, didactiques des disciplines, interdisciplinarité ; MEFST : Métiers de l’enseignement et de la formation en sciences et technologies.
[2] Pour se former à la TAD et s’informer sur ses avancées récentes, voir notamment le site d’Yves Chevallard (http://yves.chevallard.online.fr/). Une bibliographie introductive sera prochainement disponible sur le site de ce 4e congrès.
[3] La médaille Hans Freudenthal est, avec la médaille Felix Klein, la plus haute distinction accordée par l’ICMI (International Commission on Mathematical Instruction), qui est une commission spécialisée de l’IMU (International Mathematical Union). Voir http://www.cnrs.fr/insmi/spip.php?article270.
